Parole bonne à dire au sujet du Bonheur

Faute d’être bonne à entendre
mercredi 1er octobre 2008
par mathieu
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« Si le Bonheur existait, il n’y aurait pas de bonheur. »

Je sais, ça à l’air con, comme ça... mais j’en suis de plus en plus convaincu.
Je m’explique : ce matin je me suis levé de bonheur, paske j’avais mon train à 6h47 et puis paske je suis comme ça. J’aime la vie et je suis, enfin j’assiste, à une formation bien intéressante sur l’informatique. Cela me rend léger, actif et vigoureux.

Est-ce le Bonheur ?

Et ben, non, bien entendu.

Ca y ressemble pourtant !

Oui, et c’est ça qui me rend heureux. Mais le Bonheur ce n’est pas ça. Le Bonheur c’est cet astre éclatant qu’irradie-rose au firmament (selon Mme la Fée en tous cas).
Le Bonheur c’est cette perfection divine, cette sphère plus ou moins si proche et perpétuellement si in-atteignable. Une utopie. Un désir, une envie. Un champs où l’herbe est toujours plus verte que chez le voisin.

En fait, c’est « l’Etat de bonheur » qui n’existe pas. Paradoxalement, je pense que c’est donc pour cela que l’on Peut être heureux.

C’est comme lorsque l’on est sain. Le corps qui va, le corps qui peut tout faire. Apollon qui baise et qui rit. Le bras qui, insouciant, lève des charges, et la main, la main, Ô combien magnifique...
Et bien, en ce corps, la maladie, la douleur et la mort viennent seules éveiller la pensée profonde : conscience de ce corps sain qui va (ou qui allait, pour le coup).

De même, c’est la distance qui perpétuellement sépare (plus ou moins) du Bonheur, qui nous permet d’être heureux. Qui nous laisse la place pour être heureux, pourrait-on dire. En nous permettant d’accéder à la conscience du Bonheur, le non Bonheur (je ne parle pas du malheur) rend la vie si jolie.

Si le Bonheur existait, il faudrait le supprimer !

Mathieu de la Rigarde


Ce texte a été rédigé en 2003, 4 ans avant ma première lecture d’une ligne de B. Cyrulnik et 7 avant d’entendre parler de Nietzsche par Onfray. Balèze quand même ^^